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Ils laissaient derrière eux la poussière des 4X4, Les touristes un peu flous et les hordes opaques
Accrochés à leurs guides et vêtus de couleurs, Touaregs impossibles en manteaux de menteurs
Vers Redeyef
Au-dessus du désert de cette mer de sable, Il y avait ces couleurs de prairie improbable
D' herbe verte et de fleurs et jaunes et bleues de cocagne, dans une vallée large et bordée de montagne
Vers Redeyef
Elle, sa beauté noire, elle, sa statue d'ébène, Trouvée inattendue sur cette route vaine
Presque ignorée des cartes où ne passaient jamais que des hommes sans masque dans des Peugeot bâchées
Vers Redeyef
En cadeau elle lui avait donné vingt ans de moins, la couleur de sa peau et puis ses cheveux teints
Et le rêve à tout prix d'un billet pour la France, échapper à l'envie des autres et au silence
A Redeyef
Oubliés les derniers oasis de montagne qu’elle n'aurait jamais vu sans qu'il l'accompagne
Oubliés Kebili, les sables de Saafran, et la monotonie des vies des paysannes
Vers Rédeyef
Elle l'accompagnait depuis la veille au soir, dans ce qu'il avait cru un adieu sans espoir
D'un pays où il avait connu avant elle des années de folies et d'amours infidèles
Vers Rédeyef
Elle l'attend depuis mais sans beaucoup d'espoir, moins de rêves et l'oubli peu à peu d'un départ
Dans les dunes de sables l'été comme en hiver, plus d'aviateur en panne une vie ordinaire
Vers Rédeyef
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