Tu vis ta vie comme en vacances / derrière l'ombre des tes rideaux
Que tu te planques ou que tu y penses /tu restes derrière tes barreaux
Les autres c'est toujours quelqu'un / qui te regarde et qui te guette
Des fois qu' t ' irais un peu plus loin / ou pour qu'au moins tu le regrettes
T'es plus qu' au trois quart du voyage / quand tu n'as pas encore 20 ans
Mais c'est un bien joli naufrage/ que tu t' prépares pour Cinquante ans
Les combattants d' mai soixante huit /sont enterrés depuis longtemps
Avec les juifs et les beatniks/ Jésus va p ' êtr' en faire autant
Voilà le dernier train du soir/ les parents copains qui s'excitent
C'est pas le shilum qui fait croire/mais faut essayer pour l' principe
Et puis la vie a ses raisons / et surtout une question d'âge
Si t' as pas l'âge de tes morpions/ j'espère qu'ils auront pas ton âge

Comme un oiseau dans une ville comme une vague à l'océan perdue
Comme la terre à son exil comme un exil où tu n'es déjà plus

Et voilà l'autre père fouettard /c'est la censure au zanzibar
Qui pousse les bardes en vedette /passe à la radio les prophètes
Et même à la télévision /entr' une lessive et deux savons
Pour l'autonomie des régions /mais pas des mômes t' cass' pas la tête
La révolution permanente/ est organisée par nos père
Dès fois qu'on aurait su la faire/ et avant qu'ils prennent la tangente

Le poète est bien dans sa cage/ mais surtout pas à la maison
A la maison y a les roi mages/ Marie Joseph et le p' tit con
Qui a laissé poussé sa barbe / pour lui ressembler pour de bon
Marie joseph en sont aux larmes /dans les fauteuil s du grand salon
Mais la mort à ses vigilances /de fois qu'il ressusciterait
Apres treize ou dix huit années / l'âge critique c'est l' adolescence

Comme un oiseau dans une ville ..