N'y a rien à faire mon vieux Michel
Cela fait bien 40 ans qu'on est plombé
Du printemps de Prague aux colonels
Et Tienanmen pour nos cadets

Il y a rien à faire mais je m'en fous
C'est notre façon de voir qui écrit l'histoire
Elle aura changé après nous
Réécrite par nos bâtards

Ce qu'on leur apprend ne change rien
Ils se nourrissent de ce qu'on a créé
Pour nous mettre sur le bord du chemin
Comme on l'a fait pour nos aînés

Dans le pays de mon enfance
Fidel et Ernesto me faisaient rêver
Mais je crois qu'on est mieux en France
Même si c'est loin d'être parfait

Et c'est pourquoi mon vieux Michel
Que sans illusion, mais sans aucun regret
Temps que nous porterons mes ailes
Je ne me lèverai j'irai voter

Alors, tu vois, les barricades
Plus encore dans les cœurs que dans les faits
Qu'elles soient de Tunis ou Grenade
Servent au moins à nous faire rêver

Elles sont debout les barricades
Que nous chantaient Caussimon et Ferré
La commune en lutte se balade
Partout où l'on peut espérer