C'est du port de Nantes jusqu'à Saint-Malo
Que d'algues et légendes on me fit berceau
De pères naufrageurs ou bien négriers
Je connais les heures deux fois comptées
De villes englouties aux silences d'or
J'ai appris les rêves et les porte encore
Trahissant mes pères d'autres vérités
Me viennent les voix de Cassiopée.
Et l'âge assassin des instincts mutants
Aux mâts des corsaires bat pavillon blanc
Et les malouins se rappelleront
Du pays de Vannes la nage de Quiberon
Allez au pays et dites encore
Que rien ne renierai jusqu'à ma mort
Et que mon exil n'aura de fin
Que quand Trégor et Cornouailles se tiendront la main.