Je les ai rencontrés sur mon rocher désert
Ils semblaient être heureux ils regardaient la mer
Avec tant de respect ils caressaient les pierres
De maison perdue juste au bout de la terre
Et c’était ma maison qui les faisait rêver
Avec un peu de gène ils se sont reculés
Se sont presque excusés d’être devant ma porte
Moi qui n’ouvre jamais aux gens d’aucune sorte

Refrain : Ils semblaient amoureux ils semblaient être fiers
D’être là d’être deux d’être encore sur terre
Je les ai fait entrer là ou n’entre personne
Mais maison est petite il n’y vit qu’un seul homme.

Ils n’étaient pas si jeunes, mais on peut se tromper
A soixante et dix ans Ils s’en allaient camper
Comme de jeunes amants qui ont tout devant eux
Et la vie et le temps ils étaient amoureux.
Nous sous sommes parlés. Ils venaient d’Allemagne
Fidèles et attachés à mon coin de Bretagne
A mon caillou planté en face d’Ouessant
Balayé par les pleurs et la mer et le vent

Refrain...

Mais qu’est ce que ça peut faire quand on de la chance
Et qu’on peut être deux au bout de l’existence
Je voudrais tant qu’ils vivent au moins jusqu’ à cent ans
Elle est encore si belle il est si différent
Il y a tant d’amour dans son regard pour elle
Qu’on voudrait qu’ils nous emportent un peu sur leurs ailes
Qu’on peut se demander même, si le temps n’arrête
Pas ses aiguilles folles au dessus de leur tête

Refrain...

Est qu’être amoureux fait vaciller l’histoire
Ils étaient bien trop jeunes lors des guerres barbares
Moi je n’existais pas, mais j’ai grandit Depuis
Avec Man, Hess, et Goethe parmi d’autres amis
J’aime leur forêt noire, ils aiment mes menhirs
De Fribourg à Paris ou je rentre dormir
Les trains nous portent vite, et quand je les reçois
Nous parlons de Bretagne Et là, j’aime être moi