Je viens de découvrir – tardivement – l’article de Véronique Beaugrand, dans Le Parisien, en date du 22 décembre 2022… et suis ravi de vous le présenter ci-dessous.
Je ne peux, à cette occasion, résister à l’envie de vous redonner le lien pour la vidéo intégrale de ce remarquable spectacle, marquant les 33 ans de Teenager !!! >>> SPECTACLE <<<
Sarcelles : la troupe Teenager fête ses 33 ans avec de jeunes artistes de Boston
Les anciens et nouveaux venus de la troupe « Teenager » donneront un concert ce vendredi23 décembre à la salle André-Malraux pour célébrer leurs trois décennies de chansons et detournées en France et à l’étranger.
Ils seront 25 à monter sur la scène de la salle André-Malraux à Sarcelles ce vendredi soir pour fêter l’anniversaire de la troupe Teenagers, créée il y a 33 ans. Parmi eux, bien sûr des habitants ou anciens habitants de Sarcelles mais aussi un petit groupe d’Américains de l’école Boston City Lights. Ils offriront un concert avec des chansons écrites par Jean-Luc Salmon, auteur et compositeur et fondateur de la troupe, mais aussi des démonstrations de danse et un peu de théâtre. Un spectacle à l’image des trois décennies écoulées, ponctuées de tournées en France, de voyages à l’étranger, de liens tissés outre Atlantique.
L’aventure commence en 1989, Jean-Luc Salmon quitte la maison de disques RCA après avoir sorti quatre albums et décide de créer l’association citoyenne pour le développement de la personnalité artistique (A.C.D.P.A.) . Objectif : former des jeunes à la musique, leur apprendre le chant, la danse avec le projet de monter une comédie musicale. Trois ans plus tard, après des mois de travail à raison d‘un atelier hebdomadaire et des stages pendant les vacances scolaires, le succès est au rendez-vous : le 2 janvier 1992, les jeunes interprètent à l’Olympia la comédie musicale « Teenager » écrite par leur professeur. « 1 600 personnes faisaient la queue sur le trottoir. C’était incroyable », se souvient l’auteur-compositeur. Ils récidiveront en 2000 sur la scène de la mythique salle parisienne.
« Cela m’a permis d’avoir confiance en moi, d’acquérir une certaine aisance »
Et puis, il y a eu des voyages à aux États-Unis avec une collaboration avec l’école artistique Boston City Lights, des représentations dans le désert tunisien et bien sûr des tournées en France. Maëva, fidèle parmi les fidèles, qui sera d’ailleurs sur scène ce vendredi, en garde un souvenir ému. « J’ai intégré la troupe alors que j’avais 15 ans. Une de mes camarades de lycée m’avait invitée à l’un de leurs spectacles. J’avais été bluffée. Je voyais des jeunes de mon âge, même plus jeunes qui assuraient le show. Je les avais trouvés très pros, confie la jeune femme aujourd’hui âgée de 36 ans. À l’époque, je vivais Teenager, j’attendais les cours, les stages pendant les vacances, les tournées dans les salles de fêtes, les villages vacances. J’ai eu la chance d’aller deux fois aux États-Unis. Ce n’est pas donné à tout le monde de monter sur scène, d’être applaudi, félicité. Cela a été une aventure artistique et humaine très forte. Cela m’a permis d’avoir confiance en moi, d’acquérir une certaine aisance », poursuit celle qui vit désormais loin de Sarcelles, mais a conservé des liens avec son professeur.
Même émotion pour Mégane, 28 ans, qui a fait ses débuts dans la troupe à 14 ans et y est toujours. « Comme expérience, c’est génial. Ce sont mes meilleurs souvenirs de jeunesse. Cela m’a permis de faire ce que j’aime avec des gens qui partagent la même passion. On partait sur la route. Sur un mois, on pouvait avoir 25 concerts. C’était super intense mais c’était génial. C’est enrichissant, c’est une ouverture sur le monde, sans compter qu’avec Jean-Luc on apprend le français », dit-elle dans un grand éclat de rire.
« Je leur offre des moments de respiration »
Jean-Luc affectionne en effet les chansons à textes et leur propose des répertoires musicaux peut-être bien éloignés de ce qu’ils écoutent habituellement. « J’ai été élevé par Brassens, Nougaro, Ferré… Ça fait des professeurs haut de gamme », confie celui qui a écrit toutes les chansons interprétées par les élèves plus ou moins jeunes. « Jean-Luc a eu ses périodes, amour, désert, révolte, constate Mégane. En général de retour de voyage, il revenait avec des chansons plein la tête. Il a fallu aussi qu’il s’adapte », taquine-t-elle. L’ancien journaliste le concède : « Depuis 33 ans, énormément de chansons m’ont été inspirées par ces gamins de Sarcelles. Ils me racontent leurs vies, leurs histoires ». Au total, 2 000 jeunes sont passés par l’association. « Je leur offre des moments de respiration durant leur adolescence, mais je ne change pas leur vie, précise Jean-Luc Salmon. Quiconque est motivé pour apprendre à chanter, danser ou à jouer d’un instrument de musique est le bienvenu. »