QUIBERON, le mercredi 31 juillet 2002 (2 articles de presse, dans “Ouest France” et “Le Télégramme”)

Deux articles de presse…

Ovation pour les chants des Teenagers

Les Teenagers chantent et dansent comme des grands. On ne reste pas insensible à leur spectacle.
Les Teenagers chantent et dansent comme des grands. On ne reste pas insensible à leur spectacle.

   Mercredi soir au palais des congrès les Teenagers de Jean-Luc Salmon ont fait sensation. Si la salle n’était pas pleine, en revanche, le public a été emporté et emballé par cette comédie musicale à la fois émouvante et pleine d’espoir.
   Très métissée, cette bande d’adolescents chante la vie, les galères, la rue, mais aussi la mort, l’amour, le racisme, l’intolérance ou la drogue. Leurs espoirs, ils le disent en chanson, sur des textes et des mélodies de Jean-Luc Salmon. Un auteur et un chef d’orchestre qui a su trouver le ton juste pour, à la fois, capter cette jeunesse pleine de vie, et toucher l’auditoire en plein cour.
   Sur des rythmes différents (jazz, rock, rap), accompagnés de percussions, violons, clarinette ou d’un simple orgue électrique, ils chantent et dansent fort bien, faisant également participer le public. Toute la salle a d’ailleurs pris grand plaisir à reprendre avec eux quelques vers très simples mais lourds de sens : « On ne dit jamais assez je t’aime aux gens quand on les aime / On ne dit jamais assez je t’aime à un enfant / Nos disparus vivent encore, dans nos cours et dans nos gènes / Les chanter encore c’est encore les rendre vivants. »


« Teenager » : une leçon de tolérance pour tous

Autour de leur « poste à galène » Jean-Luc Salmon, les Teenagers ».
Autour de leur « poste à galène » Jean-Luc Salmon, les Teenagers ».

   Mercredi soir, le palais des Congrès accueillait « Teenager », la troupe de Jean-Luc Salmon, venue interpréter sa comédie musicale. C’est une belle histoire d’amour que celle de ce groupe formé de jeunes de Sarcelles et autres banlieue ou province qui malheureusement ont la réputation de voyous alors qu’au contraire ces ados, blancs, blacks, beurs donnent à travers leur spectacle une formidable leçon de tolérance.
   L’auteur-compositeur J.-L. Salmon, très connu dans le show-biz, l’abandonne en 83 pour démarrer une aventure de quatre mois avec des ados des banlieues comme Sarcelles. Elle durera dix ans jusqu’au passage à l’Olympia en 92. Après une période d’abstinence, le flambeau est repris avec d’autres petits autour de Jean-Luc et Julien, le rescapé de la première expérience. On repart à zéro pour une tournée dans le désert tunisien d’où la troupe ramène des jeunes et conquiert à nouveau l’Olympia en juillet 2000.
   De cette tournée restent Julien (qui vient d’obtenir son Capes de musique), Sébastien, Grégory et Aude. Pour Jean-Luc : « je n’étais pas parti pour m’occuper d’ados. Avec eux, j’ai appris énormément de choses. C’est plus facile de bosser avec des gamins comme eux, très motivés. »
« Actuellement, certains viennent de l’immigration. C’est un amalgame, tous ne sont pas des gosses poubelles. Ils sont totalement intégrés et ont accepté un pacte moral, suivre des études et rester en phase avec leurs parents. C’est un apprentissage de la vie en communauté, du respect de l’autre » confie Jean-Luc.
   On ne dit jamais assez je t’aime à un enfant
Tous les textes sont inspirés par ces jeunes qui dénoncent le racisme, l’intolérance, la drogue. Durant deux heures non-stop, sur différents rythmes – jazz, rock, rap, charleston – accompagnés d’instruments joués par eux-mêmes -percussions, violon, clarinette, orgue électrique, guitare – ils ont chanté et dansé en faisant participer le public. Superbe reprise justement avec cette chanson au refrain à méditer : « On ne dit jamais assez je t’aime aux gens quand on les aime. On ne dit jamais assez je t’aime à un enfant. Nos disparus vivent encore, dans nos cours et dans nos gènes. Les chanter encore c’est encore les rendre vivants ». Beaucoup d’autres textes ont ému le public comme : « On est tous différents, on est tous pareils » ou « j’voudrai être un enfant comme les autres ». Quelle leçon en chansons.

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