On dit qu’ils étaient trois, deux hommes et un navire
La barque était en panne, et la voile à mollir
Croisant l’île de Pâques, au large des statues
Quand sur la mer en flammes, ils se sont reconnus
On dit que le plus jeune n’avait pas 17 ans
Qu’il commandait au vent et ordonnait les nues.
Mad goz gad karriguel
Les arbres de Noël
Plantés de vos mains nues iront jusque au ciel
Mamgoz gad mer Vian
Les fils du port de Vannes
Des vennetes d’antan sont les pemiers mutants.
L’océan fut d’argile
et brûlait sous ses doigts
Alors qu’il ordonna
Des marées immobiles
Et du temps arrêté
il vit venir enfin
Visage de marin
Son père à ses côtés
Et les remous fragiles
de la mer en furie
Envahirent à ces cris
Les rivages imbéciles
Qu’aux légendes croyaient
et nommaient Orion
Quand il voyait son nom
Aux étoiles accroché
Et l’homme aux cheveux blanc
Retrouva son visage
Quand il prit au rivage
Le corps de son enfant
Mam goz...